Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji , était face à la presse ce 10 décembre 2024, question de faire ma lumière sur la suspension de cinq organisations non gouvernementales, lesquelles étaient à l’encontre de la loi. Il s’agit entre autres du Réseau d’Organisations de Défense des Droits de l’Homme en Afrique Centrale, REDAC 1 ; du Réseau d’Organisations de Défense des Droits de l’Homme en Afrique Centrale REDAC 2 ; de l’Association Charitable Socio-Culturelle du Cameroun, Reach Out Cameroon ;
et de la Fondation Nanje. Le MINAT a profité de la circonstance pour souligner la nécessité pour toutes les ONG et associations exerçant sur le triangle national de se conformer à la réglementation en vigueur.
Ils doivent, comme l’exigent les dispositions de la loi de 1990 sur la liberté d’association et celle de 1999 sur les ONG, de fournir annuellement aux services territorialement compétents un rapport d’activité et un rapport financier pour démontrer la transparence dans la gestion des fonds qu’ils reçoivent ainsi que l’état de leur provenance ainsi que l’identité des bailleurs de fonds. Les motifs sont entre autres le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. En ce qui concerne les ONG suspendues à ce jour, Paul Atanga Nji a laissé entendre que l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) a découvert qu’en un laps de temps, elles auraient reçu la somme exorbitante de 16 milliards de FCFA alors que les activités menées et financées sur l’ensemble du territoire par elles n’excédaient pas plus de 400 millions. Toutes choses qui laissent entrevoir le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme par ces ONG quand on connait la situation d’insécurité que l’on décrit depuis des années dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord où sévissent des groupuscules de bandits qui y entretiennent un climat d’insécurité délétère. Le MINAT a également pointé du doigt les institutions financières qui sont appelées à faire plus de transparence en signalant aux autorités toutes transactions financières illicites et aussi à faire l’état de toute somme exorbitante reçue par leur client de l’étranger. Il a rappelé que les ONG ayant un statut national, comme celles qui sont sanctionnées aujourd’hui, ne devraient pas recevoir de fonds de partenaires internationaux. Néanmoins, ces ONG sont appelées à déclarer aux autorités toute transaction supérieure à 500 000 CFA. Paul Atanga Nji siffle ainsi la fin du désordre dans le domaine des ONG et des associations pour se conformer à la loi sous peine de se voir fermer, non sans que des poursuites judiciaires, soient engagées contre elles. Les églises non déclarées qui foisonnent à tous les coins de rue sont pareillement appelées à se mettre en règle et surtout à requérir la haute autorisation du président de la République pour fonctionner. Les contrevenants n’ont donc qu’à bien se tenir.